15h22 CEST
28/04/2025
Le PSG, moins fringant depuis plusieurs semaines, joue mardi face à Arsenal sa deuxième demi-finale de Ligue des champions en deux saisons et devra retrouver son élan pour continuer de rêver à la finale.
Paris traverse une période délicate après le surrégime des trois premiers mois de l'année: sa défense est poreuse et sa charnière Marquinhos-Pacho moins solide, son milieu Ruiz-Vitinha-Neves est moins rayonnant, et son leader d'attaque, Ousmane Dembélé, est moins efficace devant le but.
Le mois d'avril n'a pas réussi au club de la capitale avec des victoires en Ligue 1 moins clinquantes, une défaite (3-2) contre Aston Villa à Birmingham où les Parisiens se sont désunis et ont vacillé mentalement, ainsi que le premier revers de la saison en championnat contre Nice vendredi (3-1).
"Par rapport à ce que j'ai vu, je signe tout de suite pour mardi, à Londres, et pour le match retour. Pas pour le résultat, évidemment, mais j'ai vu une équipe qui a eu 30 occasions de marquer. Je ne suis pas du tout inquiet", avait assuré samedi soir Luis Enrique, qui peut compter sur un groupe au complet, sans aucun blessé.
- le PSG est "meilleur" qu'en octobre -
Lundi, l'Espagnol a semblé agacé par "le climat négatif" autour du PSG: "Mon équipe est celle qui me plaît le plus, c'est pour ça que je suis assis devant vous", a-t-il dit.
C'est donc à l'Emirates stadium que l'histoire européenne du PSG va en grande partie s'écrire pour briser les mauvais souvenirs du dernier carré.
C'est la quatrième demi-finale en six ans (2020, 2021, 2024 et 2025) et Paris a perdu six matches sur sept. La dernière élimination remonte à l'année dernière contre Dortmund, largement à la portée des Parisiens. Mais les joueurs de Luis Enrique s'étaient heurtés à leur inefficacité offensive malgré de nombreuses occasions et la présence de Kylian Mbappé dans leurs rangs.
A Londres, les joueurs parisiens devront chasser ce passage à vide et retrouver leur élan du début de 2025, à l'image des leaders Dembélé et Vitinha. Ils vont se heurter à la redoutable défense des Gunners, la meilleure d'Angleterre, et devront dans le même temps rester vigilants derrière, notamment sur coups de pied arrêtés, l'une des armes maîtresses d'Arsenal.
"On va essayer d'être sûrs de ne pas faire d'erreur, on va les pousser à l'erreur. Arsenal a un bon collectif, c'est sa plus grande caractéristique. Ils ont de bonnes individualités mais ce qui me marque, c'est leur collectif", a déclaré lundi Vitinha devant la presse.
Le défi est ardu et le PSG de Luis Enrique en a déjà eu la preuve cette saison quand il s'est incliné 2-0 à Londres début octobre durant la phase de ligue.
"Nous sommes meilleurs. Nous avions eu la phase de groupes la plus intense, avec des matches qui auraient pu être des finales de Ligue des champions, sans aucun doute", a estimé Luis Enrique.
"Je suis un très grand fan de Luis Enrique depuis plusieurs années, c'est un entraîneur incroyable. Ce qu'il a construit avec cette équipe, c'est vraiment spécial. Leur régularité, leur manière de jouer, ce sera vraiment très difficile pour nous", saluait après la qualification en demi-finale Mikel Arteta, que Luis Enrique avait pris sous son aile lors de leurs années communes au Barça.
Pour les deux entraîneurs, ce sera l'occasion d'écrire une page d'histoire car les deux clubs n'ont toujours pas remporté la plus prestigieuse des Coupes d'Europe: Arsenal s'est incliné en finale en 2006 face au FC Barcelone, tandis que le PSG a été battu par le Bayern Munich lors de sa seule finale en 2020.
"Cette pression ne nous étouffe pas, on la gère plutôt bien. On est ambitieux, on veut marquer l'histoire et faire ce que les autres n'ont pas fait", a assuré le coah parisien.