cyclisme

Tour de France: Merlier récidive et brise les ailes de Van der Poel à Châteauroux

Jonas Rickaert et Mathieu van der Poel après avoir faussé compagnie au peloton dès le départ de la 9e étape du Tour de France entre Chinon et Châteauroux, le 13 juillet 2025

18h22 CEST

13/07/2025

Tim Merlier a décroché sa deuxième victoire au sprint dans ce Tour de France, dimanche à Châteauroux, où Jonas Rickaert et Mathieu van der Poel ont redonné tout son lustre au noble art de l'échappée.

Pile au moment où le débat ressurgissait sur ces journées de plaine si propices à la sieste mais redoutées par les organisateurs à la recherche de spectacle, Mathieu van der Poel et Jonas Rickaert sont venus rappeler que même une étape plate comme la main pouvait donner lieu à ce qu'ils ont qualifié eux-mêmes de "grand show".

En partant dès le kilomètre zéro, les deux coéquipiers d'Alpecin se sont lancés dans une odyssée qui ne s'est achevée qu'à 700 mètres de la ligne, au moment où Van der Poel, héroïque, a été avalé par la meute, alors que Rickaert s'était garé cinq bornes plus tôt, à bout de forces.

"Mathieu m'a dit qu'on avait besoin d'être deux. Mais, à la fin, j'étais juste mort. Je peux rentrer demain, mon Tour est fini", a plaisanté Rickaert, un équipier modèle, dont le rêve de monter un jour sur le podium protocolaire du Tour a été exaucé lors de la remise du Prix de la combativité.

Lorsque les deux compères ont attaqué, on a d'abord pensé qu'ils visaient le sprint intermédiaire au km 24 pour prendre des points en vue du maillot vert. Mais ils ont poursuivi leur effort pour s'engouffrer dans un raid sur des routes désespérément droites capables de saper le moral des plus intrépides.

- Malin Merlier -

"Je ne vise pas le maillot vert, je voulais vraiment prendre l'échappée. Ca a été très dur sur ces routes. Et avec le vent qui soufflait fort, on savait que ça allait revenir", a raconté Van der Poel, vainqueur à Boulogne-sur-Mer dimanche dernier et porteur durant deux jours du maillot jaune.

L'écart est tout de même monté jusqu'à 5:35 avant que les équipes de sprinteurs se mettent en action. Le rythme s'est durci encore lorsque la Visma a tenté, en vain, un coup de bordure pour piéger Pogacar.

Au final, le peloton est arrivé une nouvelle fois en avance sur l'horaire prévu, pour la deuxième étape la plus rapide de l'histoire (50,013 km/h) dont on retiendra d'abord le suspense et le panache des Alpecin.

"On a souffert mais on aussi pris beaucoup de plaisir, on a offert un bon show", a conclu Van der Poel.

Une fois le Néerlandais repris, les sprinteurs ont pris la main et c'est longtemps Jonathan Milan qui semblait tenir la corde. Mais le maillot vert, vainqueur la veille à Laval, a été coiffé par le malin Merlier qui, du haut de ses 32 ans, sait se faufiler dans un peloton.

"Je suis content mais ça a été très dur aujourd'hui avec la chaleur. Dans le final, avec toutes ces tentatives de bordures, je n'ai pas réussir à boire et j'ai fini un peu déshydraté", a commenté le Belge, qui signe sa troisième victoire dans le Tour en comptant celle de 2021.

- La montagne sans Almeida -

Son objectif, ainsi que celui des autres sprinteurs, est désormais de "survivre à la montagne" qui se profile dès lundi avec une sacrée partie de saute-mouton dans le Massif Central pour le 14-Juillet.

On entre dans le royaume, ou l'un des royaumes, de Pogacar, qui a conservé facilement son maillot jaune de leader dimanche.

Mais le champion du monde a perdu son principal lieutenant, le Portugais Joao Almeida, trop diminué par sa chute survenue il y a deux jours.

"C'est une grosse perte, il était en très grande forme", a regretté le Slovène qui devra faire sans son meilleur allié face à Jonas Vingegaard et sa bande de chamois.

"C'était un luxe de l'avoir dans la lutte pour le classement général. Son abandon va modifier un peu nos plans mais on va essayer de faire au mieux à sept", a souligné Pogacar qui pourra toujours s'appuyer sur Adam Yates, Pavel Sivakov, Marc Soler voire Jhonatan Narvaez dans les cols.

Son équipe UAE se consolera aussi avec l'idée que Pogacar n'a, peut-être, besoin de rien ni de personne tellement il domine le cyclisme depuis des mois.

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