08h42 CEST
20/04/2025
Saint-Etienne et Lyon s'affrontent dimanche au stade Geoffroy-Guichard (20H45) pour la 30e journée de Ligue 1, le 126e derby entre les deux clubs rivaux qui ont connu une dynamique opposée depuis le changement de leurs entraîneurs en cours de saison.
L'un comme l'autre ont choisi un technicien étranger : le Portugais Paulo Fonseca (52 ans) a succédé à Pierre Sage (45 ans) le 31 janvier à l'OL, et le Norvégien Eirik Horneland (50 ans) a remplacé Olivier Dall'Oglio (60 ans) le 20 décembre à l'ASSE.
Le président du club rhodanien John Textor avait mis en avant "l'expérience" de Fonseca à son arrivée, alors que Sage avait contribué à la remontada de l'Olympique lyonnais la saison dernière depuis les tréfonds de la Ligue 1 jusqu'à une qualification en Ligue Europa.
L'Américain avait alors justifié son choix par un "besoin de préparation, de constance et de plus d'expérience, d'une certaine structure, d'un peu de discipline".
Avant de signer à l'OL, Fonseca, technicien expérimenté à travers l'Europe, connaissait le football français pour avoir opéré à Lille durant deux ans (2022-2024).
Et pour l'heure, les résultats paraissent donner raison à Textor même si en Ligue 1, Paulo Fonseca, suspendu de banc de touche et de vestiaire jusqu'au 30 novembre après avoir menacé un arbitre tête contre tête, est confiné en tribune lors des matches. Une situation qui a pu souder le vestiaire, a-t-il récemment assuré au quotidien l'Equipe.
Les Lyonnais paraissent plus solides qu'en première moitié de saison et sont passés de la 6e à la 4e place en Ligue 1, à deux points de Monaco (2e) et un de Marseille (3e). Même s'ils peuvent regretter la cruelle élimination en quarts de finale de Ligue Europa jeudi contre Manchester (5-4) après avoir mené 4-2 dans les prolongations.
- Horneland ne décolle pas -
Dall'Oglio, arrivé, comme Sage, fin 2023, avait su porter les Verts qui végétaient en milieu de classement de L2 vers le retour dans l'élite, par les barrages, avant la cession du club, le 3 juin, au groupe canadien Kilmer.
Mais il ne faisait pas partie du nouveau projet de recrutement et le développement de jeunes talents choisis notamment en s'appuyant sur de la data, des données chiffrées.
Au moment du changement, la direction du club stéphanois avait estimé que Horneland était "un entraîneur capable de créer une identité de jeu forte, qui colle à ce club et à cette ville".
Mais les résultats ne décollent pas et les supporters réclament encore "une équipe digne de son public".
Elu meilleur entraîneur en Norvège, Eirik Horneland, qui ne parle pas français, vit sa première expérience à l'étranger.
Sa méconnaissance de la Ligue 1 est handicapante et le style offensif, avec un pressing haut, paraît trop énergivore pour un effectif de faible niveau et inexpérimenté que les propriétaires n'ont pas su renforcer, ni cet été ni en janvier, malgré 23 millions d'euros investis dans le recrutement, un record pour l'ASSE.
"On est une équipe plus à l'aise dans le camp de son adversaire, avec la possession du ballon", a reconnu Horneland le 11 avril en conférence de presse.
Avec le Norvégien, qui paraît démuni face aux carences de son groupe, les Verts encaissent toujours bien trop de buts (33) et en marquent peu (19). Avec un bilan de sept défaites, dont deux déroutes contre Paris (1-6) et Marseille (5-1), cinq résultats nuls et deux victoires.
Horneland fait moins bien que Dall'Oglio avec une moyenne de 0,76 point par match contre 0,87 pour son prédécesseur. A son arrivée, l'ASSE était barragiste (16e) à égalité de points avec Angers (15e).
Avant ce derby, Saint-Etienne (17e) accuse trois points de retard sur Le Havre (16e) et le barrage semble désormais le seul horizon des Stéphanois pour sauver leur place en élite, un an seulement après être remontés.