Lens et Lyon se sont neutralisés (0-0) dimanche soir pour clore la quatrième journée de Ligue 1, à l'issue d'un match à oublier pour les deux équipes.

Ce point partagé n'arrange aucun des deux clubs, mais permet au moins aux Lensois de rester dans le bon wagon du championnat, en quatrième position à deux points du podium, alors que l'OL n'est que treizième, toujours loin de ses ambitions.

L'espoir né du réveil lyonnais à Strasbourg (4-3) juste avant la trêve internationale, dans la foulée de deux gifles à Rennes (3-0) puis contre Monaco (2-0), n'a pas encore eu de suite.

En face, le club du bassin minier, locomotive lancée à pleine vitesse avec des succès à Angers (1-0) et face à Brest (2-0), avant un match nul à Monaco (1-1), a freiné, jouant au ralenti, loin de l'intensité prônée par Will Still.

La pauvreté technique des deux formations et le manque de vitesse dans le jeu étaient-ils la conséquence de la fatigue accumulée pendant cette fenêtre de matches internationaux ? Ou au contraire, pour les joueurs qui n'y ont pas pris part, du manque de rythme ?

Tant au niveau du nombre d'occasions que du football pratiqué, le match a en tout cas été médiocre.

Les spectateurs du Stade Bollaert ont dû attendre la 27e minute pour voir une occasion, avec une frappe du Lyonnais Abner détournée par Brice Samba, après une belle passe de Corentin Tolisso.

Le capitaine des Sang et Or s'est encore employé quelques minutes plus tard, cette fois devant Alexandre Lacazette, auteur d'une frappe lourde mais trop axiale (32e).

- "Labrune, démission" -

Les Lensois n'ont pas vraiment répliqué à ces offensives, Deiver Machado inquiétant tout de même Lucas Perri d'une frappe puissante (42e). Ce fut à peu près tout en première période, malgré une possession à l'avantage du club de l'Artois (55%).

C'est finalement en tribune qu'il y a eu le plus de spectacle, quand les supporters lensois ont manifesté leur mécontentement envers la Ligue de football professionnel et en particulier son président fraichement réélu Vincent Labrune.

Peu après la vingtième minute, des banderoles émanant de plusieurs tribunes ont égrainé en une multitude d'adjectifs les torts, selon eux, de la LFP et de Labrune, parmi lesquels "déraison", "absurdité", "aveuglement", "corruption", "malhonnêteté", "vénale"... Puis des chants "Labrune, démission" ont retenti.

La deuxième période n'a pas été davantage animée. Lens a réussi sa première offensive construite à la 81e minute, avec un joli geste technique d'Andy Diouf à la création, et une frappe au-dessus des cages lyonnaises signée Facundo Medina en conclusion.

Hamzat Ojediran a frappé une dernière fois, sans danger, lors de la dernière action de cette rencontre qui ne restera pas dans les mémoires.