09h42 CEST
27/06/2025
Ousmane Dembélé à la rescousse: arrivé blessé au Mondial des clubs, le candidat au Ballon d'or est prêt à rejouer pour un PSG qui a besoin de son étincelle, dimanche (18h00) à Atlanta contre l'Inter Miami de Lionel Messi en huitième de finale.
Des passes courtes dans les petits espaces, de la vivacité dans les dribbles et les courses, un râteau avec le talon, un rire franc après une blague de Bradley Barcola... Pas de doute, devant cet entraînement jeudi matin sur un terrain de l'université publique de Kennesaw dans la banlieue nord d'Atlanta, en compagnie du reste de l'équipe: Ousmane Dembélé est en forme et a le moral.
Lui qui, depuis sa blessure à la cuisse le 5 juin avec l'équipe de France, s'entraînait à part du groupe jusqu'à vendredi dernier, lui qui a rongé son frein lors de la phase de groupe avec trois matches d'absence sur la feuille de match, est sur le retour et devrait jouer dimanche contre l'Inter Miami.
Reste à savoir s'il sera titulaire ou entrera en cours de jeu. Car son entraîneur Luis Enrique a dit "ne pas aimer prendre de risques avec les joueurs", avant de le préserver encore contre les Seattle Sounders, lundi (victoire 2-0) au Lumen Field.
Ne dites surtout pas à Luis Enrique qu'il attend Dembélé comme le Messie. L'Espagnol a horreur de dépendre d'un unique joueur, et il l'a fait savoir à de nombreuses reprises aux journalistes qui ont eu l'outrecuidance de lui poser cette question, à propos de Gonçalo Ramos, de Vitinha, de Kylian Mbappé...
Pourtant, c'est d'Ousmane Dembélé qu'il s'agit à présent. Celui qui a un numéro 10 floqué dans le dos incarne à la perfection l'idée du faux numéro 9 prônée par Luis Enrique: un hybride entre meneur de jeu et finisseur, premier à déclencher le pressing sur l'équipe adverse, dynamiteur par des dribbles incessants. Les 33 buts et 15 passes décisives toutes compétitions confondues de Dembélé confirment l'impression visuelle.
- "Plaisir" -
Sans lui, le PSG est clairement moins fort, comme l'ont montré les deux derniers matches, contre Botafogo (défaite 1-0) et Seattle (victoire 2-0 sans éclat). Pour le remplacer en faux neuf, la liste d'essais infructueux est longue: Khvicha Kvaratskhelia, Désiré Doué, Bradley Barcola, Lee Kang-in, Senny Mayulu ou encore Gonçalo Ramos.
Dembélé décrivait ce nouveau positionnement dans un entretien donné mi-juin à France Football: "Je prends beaucoup de plaisir à jouer en tant que numéro 9. Il y a des matches où j'ai joué en pur 9, dans le dos du défenseur, où tout ce qui m'importait, c'était de me retrouver devant le but. Il y a aussi eu énormément de matches, surtout ces deux derniers mois, où j'ai joué comme 9 qui décroche au milieu pour créer le surnombre. J'aime beaucoup les deux rôles, je peux alterner".
"Il a cette capacité à bouger dans la surface de réparation, recevoir et marquer d'une touche de balle", le saluait Luis Enrique, à mi-saison au moment de son réel décollage.
Ousmane Dembélé aspire désormais à un redécollage en plein Mondial des clubs. Car si sa contribution en finale de Ligue des champions (5-0 contre l'Inter Milan) a été inestimable, Dembélé n'a plus marqué depuis le 29 avril, une éternité au regard du rythme tambour battant qu'il avait en début d'année, avec notamment deux triplés d'affilée le 29 janvier et le 1er février.
Cela manque forcément à l'attaquant, qui a confié: "à chaque match désormais, je me dis qu'il faut que je marque trois buts. Et si c'est un ou deux, c'est bien aussi".
L'un des favoris au Ballon d'or pouvait être frustré de ne pas profiter de l'absence de son principal concurrent Lamine Yamal, au Mondial des clubs, pour marquer encore un peu plus de points. Il aura l'occasion de trouver l'inspiration chez l'octuple lauréat de la récompense suprême, Lionel Messi, son ancien partenaire au FC Barcelone (2017-2021), qu'il pourrait retrouver sur le terrain dimanche au stade Mercedes-Benz d'Atlanta.