football

C1: Docteur Thuram ou Mister Marcus contre Monaco?

07h32 CET

29/01/2025

Bien plus décisif avec l'Inter Milan qu'en sélection, Marcus Thuram peut se montrer sous son meilleur jour au public français lors de la réception de Monaco en Ligue des champions, mercredi pour le dernière journée de phase de ligue.

L'attaquant conserve son altruisme et son rôle d'ambianceur sous les deux tuniques, mais son efficacité n'est pas du tout la même.

Thuram a signé 29 buts et 20 passes décisives en 74 matches en "nerazzurro", contre deux buts et trois passes en 29 sélections, une bien maigre récolte.

Cette saison il a déjà égalé son nombre de buts marqués en Serie A (13) l'an dernier. Et s'il n'en a signé qu'un en C1, il a été précieux, arrachant la victoire à la dernière minute sur le terrain des Young Boys de Berne (1-0) en octobre.

Le joueur de 27 ans est le meilleur buteur de son club cette saison avec 14 buts toutes compétitions confondues, devant son capitaine Lautaro Martinez (12).

Son entente avec le leader argentin, sans concurrence ou guerre d'ego, est une des clefs du titre de champion d'Italie 2024.

"J'écoute beaucoup Lautaro, cela passe très bien entre nous, j'adore jouer avec lui", disait Marcus Thuram sur DAZN dimanche.

- "Travailler beaucoup pour l'équipe" -

Simone Inzaghi ne tarit pas d'éloges sur la doublette Thuram/Lautaro, baptisée "ThuLa" en Italie.

"Ce qui me frappe le plus avec eux, c'est leur sens du sacrifice pour l'équipe", disait l'entraîneur intériste sur DAZN. "Être attaquant cela ne veut pas seulement dire marquer des buts, cela veut dire travailler beaucoup pour l'équipe".

"Le système en doublette lui convient bien", confirme le sélectionneur Didier Deschamps.

Ils forment "un des meilleurs duo d'Europe" pour l'entraîneur de Monaco Adi Hütter, qui a eu Marcus Thuram à Mönchengladbach (2019-2021). "Il était jeune, il rigolait trop parfois, mais c'est devenu un joueur exceptionnel".

Sa dernière passe décisive pour Davide Frattesi est un petit bijou: accélération, passement de jambes et dribbles pour le premier but contre Lecce, dimanche. Un beau cadeau aussi pour un partenaire mécontent de son temps de jeu.

Cet altruisme est bien une des qualités communes au Docteur Thuram de l'Inter et au Mister Marcus des Bleus.

S'il reste dans les plans de Deschamps malgré son manque d'efficacité, c'est aussi pour ça. Il ne rechigne jamais à tirer le premier rideau défensif, ni aux replis, ni aux appels pour offrir des espaces à ses partenaires.

- "Toujours le sourire" -

"En équipe de France, comparé à l'Inter, je me sens plus dans un rôle d'aider l'équipe à gagner et aider l'équipe à briller. Que ce soit Kylian (Mbappé), Antoine (Griezmann), Olive (Giroud), Randal (Kolo Muani) qui marque, le plus important c'est que l'équipe de France gagne", expliquait-il pendant l'Euro.

Certes, il ne compte que deux buts en Bleu, comme son père Lilian, mais "mon ratio c'est déjà plus que mon père, Deux buts (en 143 sélections), et en quelques minutes", souriait-il, en repensant à la légendaire demi-finale 1998 France-Croatie (2-1).

Car Marcus promène beaucoup de bonne humeur, à l'Inter comme en équipe nationale, l'autre point commun entre le joueur de club et de sélection.

"Marcus a toujours le sourire au château (de Clairefontaine), c'est quelqu'un de solaire, qui a une bonne éducation. Il fait du bien dans le groupe, où il est apprécié", dit-on dans l'encadrement des Bleus.

"Je le vois toujours avec le sourire", soulignait Didier Deschamps pendant l'Euro-2024.

Marcus n'hésite pas non plus à se muer en meneur sur le plan politique en Bleu. En Allemagne cet été il avait pris la parole avec autorité "pour que le RN ne passe pas".

A Milan, il fait partie des boute-en-train. Il s'entend à merveille avec Hakan Calhanoglu et Marko Arnautovic et ils mettent à eux trois l'ambiance dans le vestiaire, organisent des dîners.

Une fois le titre de champion acquis en avril dernier, Thuram, masqué d'improbables lunettes de soleil, avait appelé en pleine nuit en direct sur Instagram avec Calhanoglu tous leurs coéquipiers et Steven Zhang, alors propriétaire de l'Inter, pour lui demander un cadeau car ils lui avaient coûté "zéro euro" (ils sont tous deux arrivés libres).

Un tel sourire n'a pas de prix.

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