En seulement quelques mois, l'entraîneur allemand Hansi Flick a imposé sa méthode et ses principes de jeu au FC Barcelone, qui va tenter de poursuivre son début de saison canon jeudi face à l'AS Monaco pour son entrée en lice en Ligue des champions.

Cinq matches, cinq victoires, 17 buts marqués... L'ancien coach du Bayern Munich, venu pour succéder à Xavi Hernandez sur le banc catalan, n'aurait pas pu rêver meilleurs débuts.

Son équipe, offensive, séduisante et verticale, paraît comme métamorphosée par des principes pourtant simples: jouer vers l'avant, imposer un pressing haut pour étouffer l'adversaire et le punir ensuite.

"Je pense que vous pouvez voir la confiance avec laquelle nous jouons. Quand nous avons le ballon, nous avons la qualité pour jouer et créer des occasions. (...) C'est la manière dont nous voulons jouer. Quand nous mettons la pression dans la moitié de terrain adverse, c'est beaucoup plus facile à gérer ensuite pour la défense", a détaillé l'Allemand après le spectaculaire succès à Gérone (4-1) dimanche.

Une méthode qui tranche avec son prédécesseur Xavi Hernandez, critiqué pour sa frilosité et qui a fini par être licencié pour son manque d'ambition et son discours défaitiste sur l'état financier du club.

- "On travaille beaucoup plus" -

La presse espagnole, qui salue unanimement le football audacieux proposé par l'ex-sélectionneur de la Mannschaft, constate un bouleversement total des méthodes de travail en comparaison avec les saisons précédentes.

"C'est simple: on travaille beaucoup plus, beaucoup plus dur, et cela se traduit dans nos performances", résumait le milieu espagnol Pedri, auteur d'un très bon début de saison, après deux ans de calvaire à enchaîner les blessures.

"Le coach nous demande de presser pendant 90 minutes, de dominer avec le ballon pendant 90 minutes. Evidemment on doit être en bonne condition physique pour faire cela, mais l'équipe fonctionne très bien", estimait Dani Olmo.

Examens dentaires pour prévenir les blessures, état de la pelouse... Hansi Flick ne laisse rien au hasard, et est parvenu à installer une confiance mutuelle avec ses joueurs en seulement quelques semaines de travail.

"C'est un coach très clair, abordable et qui est toujours là pour vous aider ou préciser des choses. Il est aussi très ambitieux, il a la victoire comme seul objectif", expliquait également Dani Olmo.

Sa méthode, qui avait mené le Bayern Munich vers un impensable sextuplé en 2020, a donc conquis le vestiaire mais aussi le public barcelonais, qui rêve toujours que le géant catalan retrouve toute sa place parmi les cadors européens.

Les plus optimistes diront, comme le répétait Xavi, que ce Barça est sur le bon chemin pour redevenir grand, après cette élimination frustrante en quarts de finale de la C1 contre le Paris Saint-Germain (2-3, 1-4).

Le club blaugrana, porté par sa jeune pépite Lamine Yamal, 17 ans, saura très vite, dans ce nouveau format de la Ligue des champions qui propose plus d'affiches et de "chocs", dont un à venir contre le Bayern lors de la troisième journée, à quel point la route sera longue pour y parvenir.